Alimentation et habitudes alimentaires aux Pays-Bas

On mangerait mieux aux Pays-Bas qu’en France d’après les conclusions d’un  rapport sur la situation alimentaire dans le monde établi par Oxfam. Ceci peut paraître sûrement. La France a en effet l’une des meilleures gastronomies du monde et des territoires lui offrant une nourriture très variée. De plus, les Pays-Bas ne sont pas réputés pour leur gastronomie. Les célèbres « murs » où l’on peut acheter les frikandels, krokets et autres hamburgers répandus ont Pays-Bas sont plutôt un symbole de la malbouffe. Ce rapport a pris en compte d’autres critères que les goûts et la diététique.  Ce classement est basé sur les critères suivants : Niveaux de sous-nutrition Coûts de la nourriture par rapport à d’autres biens et services Variété dans l’alimentation et accès à l’eau potable Diabète et obésité   Les Pays-Bas sont un pays riche. Une nourriture abondante et le peu d’inégalités de revenus au sein de leur société permet à une grande partie de la population de se nourrir suffisamment. Les Pays-Bas sont également classés premier pour leur niveau très bas en matière de sous-nutrition. D’ailleurs ceci est un des facteurs qui explique que les Néerlandais soient un des peuples les plus grands du monde.  Le coût de l’alimentation aux Pays-Bas est le moins élevé d’Europe. Les ménages néerlandais sont également ceux qui dépensent le moins d’argent dans l’alimentation. En témoigne la frénésie des Néerlandais pour les « kortingen » (réductions), hard-discounts  et bonus d’Albert Heijn.  En revanche, la restauration est l’une des plus chères d’Europe. La nourriture vendue aux Pays-Bas est très variée. Connue pour leur ouverture au monde, les Néerlandais le démontrent également dans la variété des magasins et des rayons de supermarchés: « tokos » asiatiques, les petits restaurants surinamiens, les restaurants indonésiens avec leurs célèbres « rijsttafels » les rayons garnis de produits venant du monde entier d’Albert Heijn. Globalement la mentalité néerlandaise accepte beaucoup plus facilement d’intégrer des nouveaux plats venant du monde entier que nous autres Français (même si cela est peut-être moins vrai à Paris).   L’accès à une eau potable de qualité est encore une fois une des meilleures au monde aux Pays-Bas. Les Néerlandais ont construits un réseau d’irrigation et centrales d’épuration permettant de bénéficier d’une eau de robinet très bonne. Il n’y a aucune odeur de chlore dans l’eau de robinet. Les rayons d’eau en bouteille dans les supermarchés sont d’ailleurs très limités comparés à ceux en France.   Les Pays-Bas sont également un des pays avec le moins d’obèses en Europe. 11,4% de la population néerlandaise souffre d’obésité (France : 12,9%). Les pays avec le plus d’obèses sont le Royaume-Uni et la Hongrie.   Pour conclure, les Pays-Bas n’auraient sûrement pas été classés premiers dans les années 70. A l’époque, la variété de la nourriture était moindre, l’eau potable de moins bonne qualité et il y avait moins de différence entre les pays européens concernant l’obésité. Les temps changent et les Pays-Bas ont clairement su tirer leur épingle du jeu en matière d’alimentation, au risque d’en surprendre plus d’un ! Rassurez-vous, la France est classée deuxième.

L’utilisation des graisses et huiles utilisées dans la cuisine varient d’une région à l’autre en Europe. Ainsi les Bretons ont plus tendance à utiliser du beurre alors que les gens du Sud de la France utilisent de l’huile de tournesol voire de l’huile d’olive. La margarine est principalement utilisée aux Pays-Bas. Vous trouvez un rayon entier de margarines dans un supermarché hollandais: Omega 3, margarine à l’huile d’olive, margarine avec du beurre doux, margarine contre le cholestorol, margarine liquide… Bref, le Hollandais a tout l’attirail qu’il souhaite en termes de margarines. Vous prenez une poêle et découper un carré de margarine dans votre poêle en attendant qu’il fonde. Le goût n’est pas mauvais du tout et les Hollandais jurent que c’est meilleur pour la santé qu’une cuisson à l’huile.  Toutefois selon de nombreuses études les habitants du Sud de l’Europe  cuisinant à l’huile d’olive ont moins de chance d’avoir un cancer du côlon que ceux de l’Europe du Nord cuisinant au beurre ou à la margarine. Dans tous les cas, ne soyez pas étonné de cette petite différence culinaire : les Hollandais utilisent peu d’huile (à part pour la friture) ou de beurre dans leur cuisine.  

Le hareng ou “haring” est un poisson très consommé aux Pays-Bas. Il est même un symbole de la culture néerlandaise. Chaque année, la pêche du nouveau hareng (“nieuwe haring”) est l’occasion pour de nombreux néerlandais d’aller déguster les premiers harengs de la saison. Vous pouvez trouver le hareng présenté sous différentes formes au supermarché. Vous avez les rollmops dont les harengs sont enroulés avec un cornichon au milieu. Vous avez les salades de harengs. Il y a également les harengs frais en barquette. La chair du poisson est très tendre et le goût n’est pas trop fort. Une barquette de 2 harengs coûte environ 2 euros. Vous pouvez également vous rendre au marché où vous trouverez toujours un poissonnier vendant du hareng frais. Les harengs sont souvents accompagnés d’oignons. Comme les néerlandais le disent « haring is gezond », le hareng c’est bon pour la santé !

Le déjeuner aux Pays-Bas est de manière générale moins copieux qu’en France. Il se compose principalement de sandwichs au fromage, au saucisson ou au beurre de cacahuètes. Il peut s’accompagner d’une soupe ou d’un verre de lait.

Charcuterie néerlandaise[/caption